Merci…

Dans nos écoles, entre nous, en équipe, c’est vrai que nous parlons beaucoup, souvent, de ces coups durs. Ces fameux mots de parents le matin quand on essaye d’éclairer le début de journée de nos élèves et que d’un seul coup on se demande ce qu’on fait là. Ou le soir quand nous sommes cueillis à la grille après une journée parfois fatiguante. Ces paroles qui nous atteignent, nous blessent, nous rendent furieux… L’échange est indispensable. Il relativise, il apaise (ou pas ^^), il remet les choses en perspective.

Mais il y a des paroles de parents dont on ne parle jamais. En tout cas chez moi. Ces quelques mots, parfois une lettre glissée dans un présent ou simplement dans la main le soir de la sortie. Moins nombreux que les premiers, et pourtant bien plus importants, bien plus précieux. Si précieuses que moi, ces quelques lettres sont conservées dans la doublure de mon cartable. Elles n’ont jamais été montrées. À personne.

La peur (la honte ?) de se mettre en avant ? De faire preuve de trop d’ego ou d’orgueil ? De donner à croire aux autres que nous travaillons pour la reconnaissance des autres ? Quelle connerie ! ça se saurait si un enseignant travaillait pour la reconnaissance !

Et pourtant, nous le savons bien, nous qui chaque jour mettons la motivation et la valorisation de l’enfant au cœur de toutes nos activités, que ces mots nous font avancer bien plus que toutes les (fausses) promesses.

Merci à M. Grégoire de m’avoir fait pleuré ce soir. Quelques paroles qui se sont glissées presque à pas feutrés entre deux vidéos regardées d’un œil distrait…